Les fourmis sont qualifiées d’insectes sociaux, rien qu’à voir leur organisation. Voilà une des raisons qui nous amènent à être fascinés par leur structure et leur manière de travailler. Si vous allez commencer l’élevage de fourmis, vous devez prendre conscience de quelques détails. Bien que vous achetiez une colonie toute prête à élever, vous avez besoin de connaître quelques éléments qui leur sont spécifiques.

L’importance de la reine, une pièce maîtresse de la colonie

Dans la grande majorité des cas, une colonie de fourmis provient d’une même reine. Elle passe sa vie à pondre et sans elle, il n’y aura pas de colonie. Les éleveurs la désignent par « gyne ». S’il existe plusieurs individus dans une colonie de fourmis, la reine est la plus importante. En étant la seule à pouvoir procréer, elle est la seule garante du développement de la colonie. Elle va donner naissance à des générations d’ouvrières et agrandir son groupe.

Afin d’avoir une reine, il n’est pas conseillé de déterrer une colonie de fourmis déjà bien établie. Cela relève du pillage et peut engendrer des conséquences néfastes pour l’écosystème. Et de plus, elle est loin d’être efficace. Ce qu’il faudrait c’est d’attendre les périodes d’essaimages. C’est la période la plus propice pour récolter une gyne. On entend par essaimage le moment où les jeunes sexués s’envolent de leurs colonies natales. À cet instant-là, elles possèdent des ailes. Vous pourrez dénicher facilement une femelle fécondée et prête à fonder une colonie. Les mâles meurent après la fécondation.

La fourmilière, un élément garant du développement des fourmis

Une fois que vous avez trouvé la reine, il est temps de passer par l’étape de la fondation. Pour la majorité des espèces, les éleveurs utilisent essentiellement la méthode du tube à essai avec une réserve d’eau. Dans un premier temps, il se présente comme l’outil idéal pour laisser à la colonie de se développer à son rythme. Cette étape peut parfois être assez longue. Dans certains cas, il se peut que la reine ne ponde qu’après la diapause ou ce qu’on entend par hibernation chez les fourmis. Cela vous laisse le temps de préparer l’arrivée des premières ouvrières. Le temps de penser à la fourmilière.

Après quelques mois en mode fondation, il peut être temps de les déplacer dans un nid artificiel. Lorsque votre colonie est constituée d’un nombre important d’ouvrières, vous pouvez déjà envisager de les déplacer dans une fourmilière. Vous pouvez la construire par vous-même, mais vous pouvez aussi vous procurer un kit débutant élevage fourmis que vous pouvez retrouver dans une insecterie.

Bien nourrir ses fourmis

Pour savoir quelle alimentation donner à votre colonie de fourmis, il est essentiel de connaître son espèce. Vous allez donc devoir faire quelques recherches à partir de la constitution de votre fourmi. Pour faire plus simple si vous débutez, c’est d’acheter directement votre colonie de fourmis dans une insecterie. Dans ce cas, on vous expliquera simplement le type de nourriture que vous pouvez leur donner et d’autres précautions à suivre en fonction de leur espèce.

Pour apporter le meilleur apport en glucides à vos fourmis, l’idéal serait de leur fournir du miellat. Il s’agit tout particulièrement d’un mélange d’eau avec une substance sucrée pouvant être du sucre, du miel ou du sirop. Il faut également penser à leur apporter des lipides et des protéines. Ils peuvent provenir de cadavres d’insectes et d’animaux morts. Vous pouvez en trouver dans une animalerie.

Les éléments à ne pas négliger dans l’élevage de fourmis

Il est important de veiller à ne proposer qu’une alimentation adaptée et équilibrée à votre colonie. Mais d’autres précautions sont également à ne pas négliger. Vous devez notamment penser à l’hygrométrie. Il s’agit de la proportion d’eau devant être contenue dans l’air de la fourmilière. Il y a également d’autres détails tels que la température, la luminosité ou la diapause. Une bonne température, un bon niveau d’humidité et une bonne disposition des éléments constituant la fourmilière sont tous très importants.